La Shoah et les crimes du nazisme en Europe

La ligne d'évasion COMETE (diffusion RTBF)


Le réseau Comète, également connu sous le nom de la Ligne Comète, était un mouvement de résistance actif en Belgique, en France et en Espagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette filière d'évasion a permis à de nombreux aviateurs alliés, dont les avions avaient été abattus au-dessus de la Belgique, de rejoindre l'Angleterre. Le réseau a compté jusqu'à 3000 membres, dont Andrée Dumon, qui a aujourd'hui 101 ans. Nous vous racontons ici son histoire ainsi que celle de son amie, Dédée De Jongh, la fondatrice du réseau Comète.
Ce film, réalisé par André Bossuroy en collaboration avec Marie-Pierre d'Udekem d'Acoz, a été produit avec le soutien de la cellule "Démocratie ou barbarie" de la Fédération Wallonie-Bruxelles.


Spectacle "Signé la Rose blanche"


Spectacle collectif joué par les habitants de Tourinnes-la-Grosse pour les 57es Fêtes de la Saint-Martin, novembre 2023.

Le point de départ est l’histoire vraie du réseau de résistance appelé La Rose Blanche. De jeunes étudiants allemands, dont Hans et Sophie Scholl, dans un premier temps séduits par les jeunesses hitlériennes, ont pris conscience au début de la guerre de ce que le gouvernement fasciste actait au nom du peuple allemand. Ils et elles ont écrit et distribué des milliers de tracts alertant la population.

Ces événements sont mis en lumière par un autre parcours remarquable : celui de Otl Aicher, designer et graphiste qui, entre autres choses, fut chargé de concevoir la communication visuelle des JO de Munich de 1972. C’est à cette occasion que lui et son équipe créeront les fameux pictogrammes que nous utilisons encore aujourd’hui. Dans le souci de rendre à l’Allemagne sa dignité, Otl Aicher a conçu l’esthétique sur laquelle il travaillait la plus éloignée possible de celle des JO de Berlin, ceux du Troisième Reich.

Pour dynamiser le récit et faire un pont entre notre époque et celle de la Deuxième Guerre mondiale, nous mettons en scène une émission de télévision qui interviewe Otl Aicher au sujet de ces jeunes résistants qu’il connaissait bien ; il était leur ami. Ils et elles fréquentaient ensemble un mouvement de jeunesse illicite, y lisaient des auteurs interdits, chantaient des chants qu’on ne pouvait plus chanter, dansaient… Après la guerre, Otl épouse Inge, la sœur aînée de la famille Scholl, avec laquelle il crée l’Institut populaire d’Ulm qui transmet une pensée démocratique autant qu’artistique.

Nous assisterons donc à des moments de vie de ce groupe enflammé et au point de vue, 25 ans après, de celles et ceux qui ont survécu aux événements…

Muriel Clairembourg

Texte et mise en scène : Muriel Clairembourg
Direction musicale : Élisabeth Goethals, Alain et Benoît Meulemans
Le Chœur de Tourinnes-la-Grosse : Élisabeth Goethals
L’Orchestre de Chambre de la Nethen : Alain et Benoît Meulemans
Lumière: Matthieu Chemin
Prise de vue et montage:  André Bossuroy
Régie son: Thomas Van Dorpe


Ich bin

(La Rose Blanche, la rafle du Vel d'Hiv, la résistance du Vercors, le massacre de la forêt de Katyn)


“Ich bin” est un documentaire historique faisant mémoire des victimes du nazisme et du stalinisme. Quatre jeunes européens rencontrent des témoins du passé. Ils mènent l’enquête sur des événements de la Seconde Guerre mondiale qui se sont passés en Allemagne (le réseau étudiant de résistance de la Rose Blanche à Munich), en France (la rafle du Vel d’Hiv. à Paris, la résistance en Vercors) et en Russie (le massacre de la forêt de Katyn).

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La Ligne d’évasion Comète : Dédée De Jongh, Andrée Dumon


Au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1940, la jeune Andrée De Jongh, 24 ans, épaulée par de vaillants hommes et femmes tels qu’Andrée Dumon, alors 19 ans, se lance dans une mission audacieuse en Belgique occupée : secourir les militaires alliés égarés en territoires occupés, dont de nombreux pilotes dont l’avion a été abattu au-dessus de notre territoire. Décidée à agir, elle élabore méticuleusement un réseau d’évasion à travers la Belgique et la France pour les guider vers l’Espagne et Gibraltar, territoire britannique, leur unique chance de rejoindre l’Angleterre.



 

Andrée De Jongh (Dédée), co-fondatrice du réseau Comète


Faisant preuve d’une détermination inébranlable, Andrée De Jongh dirige avec passion et expertise le réseau clandestin, qui sera ultérieurement baptisé « Comète » par les Anglais. En dépit des dangers permanents, elle persiste dans sa mission, accompagnant elle-même les hommes lors de l’étape la plus périlleuse de leur voyage : la traversée des Pyrénées.

En janvier 1943, « Dédée », de son nom de code, est arrêtée par les forces d’occupation. Malgré son arrestation, le réseau Comète continue à opérer sous la direction d’autres membres engagés, résistant aux arrestations, déportations et exécutions. Andrée Dumon, de son nom de code « Nadine » pour la distinguer de « Dédée », est, elle aussi, arrêtée peu de temps après.



Andrée Dumon (Nadine), membre du réseau Comète


Le bilan extraordinaire du réseau Comète est éloquent : 288 aviateurs alliés et plus d’une centaine de volontaires de guerre et d’agents clandestins ont été rapatriés en toute sécurité grâce à l’effort collectif et dévoué d’Andrée De Jongh et de ses compagnes et compagnons.

Ce film raconte l’histoire captivante et inspirante de ces deux héroïnes belges de la Seconde Guerre mondiale, dont le courage et le sacrifice ont sauvé de nombreuses vies et contribué à la lutte pour la liberté. Le film rend hommage à ces figures exceptionnelles qui ont surmonté d’innombrables obstacles pour écrire un chapitre de l’histoire de la résistance.


Les partisans Bielski - la résistance juive armée à l'Est de l'Europe (1941-1944)



Les Partisans de Bielski étaient un groupe de partisans juifs qui ont sauvé d'autres Juifs de l'extermination et se sont battus contre les occupants nazis dans les environs de Nowogródek et près du ghetto de Lida en Biélorussie pendant l'occupation de la région par le Troisième Reich entre les étés 1941 et 1944.
Sous leur protection, environ 1 200 Juifs des ghettos et des environs de Lida et Novogrudek ont survécu à la Seconde Guerre mondiale, ce qui en fait l'une des missions de sauvetage les plus réussies de l'Holocauste. Ils représentent un exemple de la résistance juive pendant l'Holocauste. Ils ont donné l'espoir de survivre à chaque Juif qui pouvait les trouver dans la forêt. Contrairement aux autres détachements, les frères Bielski acceptaient tout le monde - enfants, handicapés, personnes âgées et femmes.
Le groupe a passé près de trois ans dans la forêt de Naliboki et a été organisé à l'initiative de quatre membres de la grande fratrie Bielski : l'aîné Tuvia, âgé de 35 ans en 1941, les plus jeunes Asael, Alexander (connu sous le nom de Zus) et Aron, le benjamin, âgé de 12 ans en 1941.



Le film suit un groupe d'enseignants, d'étudiants et de personnes engagées dans le travail sur la Shoah sur le site de l'ancien camp des partisans Bielski. L'artiste berlinois Roman Kroke leur propose une approche interdisciplinaire reliant les thèmes de l'histoire et de la mémoire aux arts, à la philosophie, à la littérature et à la question contemporaine de la citoyenneté responsable. Leur recherche... Que pourrait-on comprendre sous le concept de "mémorial vivant" ? Comment un tel concept peut-il enrichir la pratique pédagogique des rencontres internationales de jeunes en engageant les jeunes de manière plus créative dans l'élaboration du récit sur les sites historiques de la persécution nationale-socialiste ? En même temps, comment peut-on protéger les récits "sacrés" et l'authenticité des sites d'une interprétation inexacte/inappropriée, de la pression des visiteurs, ... ?



Ville invisible : une Jérusalem dans la forêt ?

Les partisans de Bielski sont peut-être les plus célèbres des "Juifs de la forêt" de Biélorussie, des Juifs qui se sont engagés dans une résistance active aux Allemands entre 1941 et 1944 depuis leurs cachettes dans la forêt. Lorsqu'ils ont fui vers le "pays des partisans", les Juifs ont dû s'adapter à un environnement physique et social entièrement nouveau. Persécutés par l'une des armées les plus avancées technologiquement au monde, et contraints par les circonstances à rejoindre le mouvement partisan antireligieux communiste dirigé par les Soviétiques, le groupe Bielski a dû faire face à de nombreux dilemmes sociaux et culturels pour établir les conditions de vie qui ont assuré sa survie. Le froid extrême de l'hiver russe rendait les conditions de vie extrêmement dures, "vivant comme des animaux" selon un partisan, bien qu'avec le temps la vie se soit suffisamment améliorée pour que de nombreux membres du détachement de Bielski croient que leur camp final avait acquis le statut de petite ville ou de shtetl.



Pendant la Seconde Guerre mondiale, des milliers de Juifs, dont de nombreux adolescents, ont échappé aux nazis pour former ou rejoindre des groupes de résistance organisés. Ces Juifs sont connus sous le nom de partisans juifs et ont rejoint des centaines de milliers de partisans non juifs qui combattaient l'ennemi dans une grande partie de l'Europe.
Ils ont parfois combattu aux côtés d'unités de partisans non juifs. Dans certaines unités, ils devaient cacher leur identité juive, même s'ils partageaient un ennemi commun, les Allemands. De nombreuses unités de partisans étaient si antisémites que les combattants d'une même unité ne pouvaient révéler ouvertement qu'ils étaient juifs. Seules deux unités de partisans étaient purement juives, celle de Bielski et celle de Zorin.



Photo : Les frères Bielski avec leurs épouses: Alexander (à gauche) connu sous le nom de Zusia ou Zus en juin 1943, Asael (à droite) et Tuvia (au centre) commandant du groupe de partisans Bielski.

Le groupe des Bielski était composé non seulement de combattants, mais aussi de femmes, d'enfants et de personnes âgées. Dans la forêt, la plupart des partisans du détachement de Bielski se sont mariés.



La conférence de Wannsee (Berlin, 1942) et la mise en œuvre de la Solution finale en Belgique


Le 20 janvier 1942, la villa Marlier située au bord du lac Wannsee (Berlin, Allemagne) accueille une réunion de hauts représentants du régime nazi – fonctionnaires du parti et représentants des ministères, ainsi que des SS et des policiers. La réunion a été convoquée par Reinhard Heydrich (photo ci-dessus, à gauche), chef de la police de sécurité et du service de sécurité de la SS. Comme annoncé dans la lettre d’invitation, la réunion devait discuter de la  » solution finale de la question juive  » – une expression qui signifiait le meurtre systématique de tous les Juifs d’Europe.



Le film suit un groupe d’enseignants, d’étudiants et de personnes engagées dans le travail sur la Shoah qui effectuent un stage à la villa de Wannsee. L’artiste berlinois Roman Kroke leur propose une approche interdisciplinaire reliant les thèmes de l’histoire et de la mémoire aux arts, à la philosophie, à la littérature et à la question contemporaine de la citoyenneté responsable. Leur recherche… Que pourrait-on comprendre sous le concept de « mémorial vivant » ? Comment un tel concept peut-il enrichir la pratique pédagogique des rencontres internationales de jeunes en engageant les jeunes de manière plus créative dans l’élaboration du récit sur les sites historiques de la persécution nationale-socialiste ? En même temps, comment peut-on protéger les récits « sacrés » et l’authenticité des sites d’une interprétation inexacte/inappropriée, de la pression des visiteurs, … ?




Après la conférence de Wannsee, la Solution finale va être mise en œuvre dans tous les pays occupés par les nazis et notamment en Belgique qui a été envahie par l’armée allemande le 10 mai 1940. Sur base de sources d’archives photos et de films d’époque, les historiens Laurence Schram et Joël Kotek nous racontent cette tragédie.

Ce film a reçu le soutien de la cellule Démocratie ou barbarie de la Fédération Wallonie-Bruxelles.



Bernard et Marie Lipstadt, le destin de deux enfants juifs évadés


Bernard Lipstadt et Marie Pinhas sont deux enfants juifs. Pendant la Seconde Guerre mondiale, chacun dans des circonstances différentes, ils seront arrêtés par la Gestapo et ensuite transférés vers la caserne Dossin, à Malines, où les nazis rassemblaient tous les Juifs de Belgique avant de les envoyer vers les camps d’extermination, à l’Est. Bernard est le seul enfant qui s’échappera de la caserne Dossin. Marie, quant à elle, sera emmenée avec sa famille au camp d’Auschwitz, en Pologne. Par sa détermination, elle finira par s’évader, elle aussi. Elle sera rapatriée à Bruxelles après la fin de la guerre où, un jour, elle rencontrera Bernard… C’est le fabuleux destin de ces deux enfants que vous fait découvrir le réalisateur André Bossuroy dans son nouveau film documentaire.

Ce film a reçu le soutien de la cellule Démocratie ou barbarie de la Fédération Wallonie-Bruxelles.




Maxime Steinberg, un seul homme peut faire la différence


Ce film écrit par l'historien Joël KOTEK et produit par l'Institut d'Etude du Judaïsme vous emmène à la découverte de l'histoire exceptionnelle d'un professeur d'histoire dans l'enseignement secondaire, Maxime Steinberg qui est considéré comme un des précurseurs de l'étude de la Shoah en Belgique. Ses livres sont considérés comme l'œuvre de base sur ce sujet. Avec Serge et Beate Klarsfed, célèbres chasseurs de nazis, il identifiera les trois principaux responsables allemands de la déportation des Juifs de Belgique: Constantin Canaris, Ernst Ehlers et Kurt Asshe. Le rôle joué par Maxime Steinberg conduira à l'organisation du procès de ces deux derniers qui se tiendra à Kiel, en Allemagne, en 1981.
Ce film a reçu le soutien de la cellule Démocratie ou barbarie de la Fédération Wallonie-Bruxelles.



Etty Hillesum - Dans la peau d'une déportée

 


Alexandra et Florian, étudiants Erasmus, partent dans un road-movie sur les routes d'Europe à la rencontre des discriminations qui sévissent dans nos sociétés. Ils sont inspirés par la lecture du Journal intime qu'une jeune femme juive de 27 ans, Etty Hillesum, a écrit à Amsterdam entre 1941 et 1943.

Etty Hillesum était une jeune femme juive qui vivait à Amsterdam pendant la Seconde Guerre mondiale et qui a été confrontée à la Shoah. Un peu comme Anne Franck, nous la connaissons par son journal personnel qui est un manifeste d'humanité. Son cheminement humain et spirituel fait d'elle un exemple pour toutes les générations et pour toutes les époques. Et c'est avec des étudiants de Louvain-la-Neuve que nous allons partir à sa découverte ainsi qu'avec des étudiants Erasmus.


Dans ce road-movie qui commence à Amsterdam et se termine à Auschwitz, en passant par Berlin, deux étudiants Erasmus, Alexandra (Polonaise) et Florian (Français), décident de marcher sur les traces d'Etty à travers l'Europe. Chaque étape du voyage est une occasion de devenir plus familier avec Etty Hillesum. Sa pensée, ardente et libre, ponctue le récit d'une conviction: “Ecouter l'essence et la profondeur de l'autre”, sans jamais céder à la haine et à la peur, malgré les horreurs dont nous sommes témoins.

Ce film a été tourné à Auschwitz et diffusé à l'Université Jagellonne de Cracovie à l'occasion des 70 ans de la libération du camp. Avec le soutien de la Commission européenne.

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Les remparts de Varsovie, 1943-1944


1er Août 1944. Près de deux mois après que les Alliés aient débarqué en Normandie, la jeunesse polonaise se soulève à Varsovie pour se libérer du joug nazi. Trahie par Staline qui campe, l'arme au pied, sur l'autre rive de la Vistule, la Résistance polonaise, une des plus fortes en Europe avec son Armée de l'Intérieur, l'Armia Krajowa, affronte seule la plus puissante armée du monde.

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